Le livre ancien est-il un bon placement ?

D'une manière générale, notre opinion est que le livre ancien ne doit pas être considéré comme un placement financier, et ne devrait donc pas être acquis dans cette perspective.
Ceci n'exclut pas toutefois que des plus-values conséquentes puissent être réalisées avec les livres, comme plusieurs exemples sont là pour le prouver. Comme en matière d'antiquités ou de peinture, la qualité du placement dépendra principalement de trois facteurs: le goût (ou l' intérêt personnel) de l'acheteur, la qualité des exemplaires acquis et l'évolution du marché.
D'une part (voir la rubrique précédente) le marché ne reflète qu'imparfaitement la valeur intrinsèque des ouvrages telle que l'on peut chercher à la définir. D'autre part, et bien que le marché du livre soit dans son ensemble non spéculatif, il n'est pas indemne des modes et des tendances qui affectent l'évolution de notre société toute entière.
Les "bons placements" constatés a posteriori par certains collectionneurs semblent ne résulter que rarement d'une approche financière, mais plutôt de la combinaison d'achats judicieux reflétant un goût pour des ouvrages dont l'intérêt est mal pris en compte par le marché, et de la découverte (ou redécouverte) subséquente par un public plus large du secteur d'intérêt correspondant.
Répétons enfin que dans une optique patrimoniale l'état des ouvrages est un critère essentiel, et que sauf circonstances exceptionnelles les ouvrages incomplets ou en mauvais état sont à proscrire absolument.
